Parc Showa

Au début du deuxième semestre, j’ai eu une mauvaise surprise au moment de découvrir mon horaire (mauvaise surprise partagée d’ailleurs par une grande partie de mes confrères de SILS): des cours de japonais le samedi matin. En plus, comme une moquerie supplémentaire, le cours du samedi ne dure que 1h30 contre les 3 heures habituelles, ce qui donne encore moins envie de se lever un samedi pour venir en cours à 9 heures et en repartir à 10h30. D’ailleurs, vous ne serez pas surpris en apprenant que les statistiques de présence de ce cours chutent de façon assez dramatique le samedi…

Toutefois, la dissonance cognitive étant ce qu’elle est, je me suis mis à apprécier de plus en plus cet état de fait au fil des semaines. D’une part, je me suis arrangé pour avoir un lundi libre, de telle sorte que mon week-end se retrouva simplement décalé d’un jour; d’autre part, être forcé à se lever tôt le samedi a du bon. Sans cette obligation, au premier semestre, je me levais souvent une fois midi passé, ne contemplant ainsi plus qu’un week-end d’un jour et demi devant moi; à présent, grâce aux cours le samedi matin et au lundi libre, il dure deux jours et demi. Pas mal, non?

Et, justement, quoi de mieux à faire par un bel samedi après-midi que d’aller voir un parc? Plein de choses, sans doute; toujours est-il qu’aujourd’hui nous allons voir un parc. Celui-ci s’appelle Showa-Kinen (c’est-à-dire un parc commémoratif en l’honneur de l’empereur Showa) et peut être accédé depuis l’arrêt Nishi-Tachikawa sur la ligne Ome des JR.

Voir un chemin large réservé aux piétons au Japon (ou, d’ailleurs, un chemin large tout court) est assez déconcertant.

Le parc – plutôt grand, on commémore tout de même un empereur et pas un cuisinier – est organisé en plusieurs zones plus ou moins indépendantes. Il y a une grande pelouse centrale; un lac avec des pédalos; quelques bassins pour que les plus petits puissent y batifoler; des champs de fleurs; une aire de jeux appelée « kodomo no mori » (c’est-à-dire « la forêt des enfants ») avec des parcours suspendus énormes et superbes qui donneraient presque envie de perdre quelques années pour pouvoir y grimper; et cette zone un peu bizarre, articulée en spirale autour d’une petite mare.

Après examen, la mare contient plein de têtards et d’araignées d’eau mais pas le moindre trésor caché. Dommage.

On reprend donc le chemin en spirale dans le sens inverse.

C’est tout propre, c’est tout beau, c’est tout japonais. Beaucoup d’arbres sont munis de fiches signalétiques (hélas, elles aussi en japonais).

Un mini-labyrinthe de fleurs.

Image idyllique: des fleurs au premier plan, des enfants qui jouent au second.

Une fille installée sous la cime basse d’un arbre joue avec des bulles de savon. N’ayant pas de savon, nous nous allongeons tout de même sur la pelouse et regardons les nuages défiler.

Tout n’est que beauté et calme. Peut-être qu’après tout, il n’y avait vraiment rien de mieux à faire cette après-midi-là.

Une Réponse to “Parc Showa”

  1. 300 « Anton au Japon Says:

    […] a même pas besoin de sortir de Tokyo; une simple visite au parc d’Hibiya ou à celui de Showa suffit pour être dépaysé. On complète la check-list « touristique » avec […]

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